Intimité et sexualité chez la personne âgée

LES DIFFÉRENTS CONCEPTS AUTOUR DE LA SEXUALITÉ :

Les représentations socioculturelles de la sexualité :

• Évolution des normes sociales vis-à-vis de la sexualité.
• Impact des médias, de la culture et des traditions.
• Stéréotypes et mythes actuels au sujet de la sexualité. 

• Les principes de l'approche bio-psycho-sociale de l'individu et de la notion de besoin.
• Les aspects biologiques de la sexualité (le corps sexué, la pulsion sexuelle d'origine biologique...)
• Les aspects psychologiques de la sexualité (désir, plaisir, émotions...)
• Les aspects sociaux de la sexualité (les normes, la déviance, la perversion...)

L'identité de genre et l'orientation sexuelle :

• Déclinaison de l'identité et de l'expression de genre.
• Déclinaison de l'orientation sexuelle.
• Stéréotypes et préjugés notamment chez les personnes âgées.
• Conséquences et vécues de la stigmatisation possible.

LA VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE DES PERSONNES ÂGÉES:

• Tabous et stéréotypes persistants.
• Une reconnaissance croissante.
• L'impact des structures d'hébergement.
• L'influence des politiques publiques.
• La perception des familles.

Les conséquences du vieillissement sur la vie affective et sexuelle :

• Les conséquences physiologiques et psychologiques du vieillissement normale sur la vie affective et sexuelle.
• Les conséquences physiologiques et psychologiques du vieillissement pathologique sur la vie affective et sexuelle.
• La spécificité des conséquences des troubles cognitifs liés à une maladie d'Alzheimer ou apparentée.

Les modalités de gestion des situations complexes en lien avec la sexualité des personnes âgées :

• La réflexion éthique autour des situations complexes (conséquences de la frustration sexuelle, demande de "surveillance" de la part des familles, la recherche du consentement dans le cadre de troubles cognitifs, les soins intimes et le risque de sexualisation des soins...).
• La gestion des attitudes et comportements sexuels inadaptés (exhibitionnisme, désinhibition sexuelle, mains baladeuses...).

L'ASPECT LÉGAL ET LE CADRE ÉTHIQUE CONCERNANT LA VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE EN ESMS :

Le cadre légal et les éléments essentiels de ce cadre :

• Les différentes lois et décrets.
• Le respect des droits et de la dignité.
• Le droit à l'intimité et à la vie privée.
• Le maintien de la liberté individuelle.

• La charte des droits et libertés des personnes accueillies.
• La notion de Bientraitance et le lien avec le principe du respect de l'intimité et de l'autonomie décisionnelle.
• Le principe de non-discrimination.
• La recherche du consentement ou à défaut de l'assentiment.

• Les difficultés de trouver le juste équilibre entre liberté et sécurité.
• La place de la liberté individuelle dans un établissement d'hébergement collectif.
• La non-adaptation possible des structures (uniquement chambre double ou chambre simple, lits médicalisés…)
• La limite de l'intervention soignante et institutionnelle dans l'aide à la vie sexuelle des résidents.

LE POSITIONNEMENT PROFESSIONNEL ET L'ACCOMPAGNEMENT DES FAMILLES :

• Le déni.
• La surprotection.
• La non-acceptation
• L'inquiétude et les doutes notamment dans le cadre d'une pathologie démentielle vis-à-vis du consentement.
• Le tabou de la sexualité des parents.

• L'importance de la neutralité bienveillante et du non-jugement.
• Le maintien de l'équilibre dans la relation famille / soigné / soignant.
• La mise en place d'une « juste distance professionnelle »
• Le rappel au droit à la vie privée et intime des personnes âgées accueillies.
• Le soutien des familles et la prise en compte au cas par cas de chaque situation notamment en cas de troubles cognitifs de la personne âgée.

L'AMÉLIORATION DE LA PRISE EN COMPTE DE LA VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE DES PERSONNES ÂGÉES EN ESMS :

• Considérer l'activité affective et sexuelle des personnes âgées comme normale et positive.
• Prendre en compte dans les projets personnalisés le besoin affectif et sexuel.
• Améliorer l'aspect institutionnel de la vie affective et sexuelle (rapprochement des résidents, ajouter une cible sur la vie sexuelle dans les transmissions ciblées...).

• Savoir conserver de la distance professionnelle et prendre du recul. 
• Pouvoir accepter le blocage de certains soignants/collègues. 
• Se rappeler que la sexualité est un besoin comme un autre.
• Apprendre à exprimer sa gêne clairement. 
• Savoir respecter la gêne de l'autre. 

• La préservation de l'espace privé. 
• Ne pas commenter, juger ou moquer les comportements des personnes accueillies. 

• Le placement des lits. 
• Les aménagements et la gestion des équipements éventuels (panneau « ne pas déranger », notion de jouets sexuels...).

• Repérer les effets du vieillissement et des pathologies sur la sexualité chez l'homme et la femme.
• Comprendre le fonctionnement et les spécificités de la vie affective et sexuelle des personnes âgées, y compris la dimension liée au genre et à l'orientation sexuelle.
• Identifier le cadre conceptuel, éthique, réglementaire et légal concernant l'intimité et la vie affective ainsi que sexuelle des personnes âgées.
• Identifier les limites et les conséquences d'une vie affective et sexuelle en établissement
• Initier et/ou mettre en œuvre des actions concrètes en faveur du respect de l'intimité et de l'épanouissement de la vie affective et sexuelle des personnes âgées

Les salariés des adhérents de l'OPCO Santé, notamment les personnels qui accompagnent les
personnes âgées au sein des maisons de retraite, des EHPAD, des cliniques (aides-soignants, cadres de santé…).

Aucun prérequis nécessaire.

Les modalités pédagogiques alterneront des apports de contenus théoriques et méthodologiques avec des méthodes actives et participatives :

• Exposé participatif à l'aide d'une présentation diaporama.
• Analyse des pratiques professionnelles.
• Etude de cas autour de vignettes cliniques.
• Lecture et visionnage de témoignages.
• Visionnage et analyse de séquences vidéo.
• Brainstorming et questionnement collectif.
• La mise en situation sous la forme de jeux de rôle.
• Travail de réflexion et d'élaboration d'un projet de "protocole" institutionnel autour de l'intimité et de la sexualité des personnes accueillies.

Cette action de formation comprend deux phases d'évaluation : une évaluation initiale des attentes et des connaissances au début de la formation, et une évaluation finale de la qualité et des connaissances acquises à la fin de la formation.

Conformément au cahier des charges, à la démarche QUALIOPI et s'appuyant sur le modèle de Kirkpatrick, le dispositif d'évaluation pédagogique relatif à cette action de formation se déroulera en 4 temps :

Le premier concerne l'évaluation des connaissances des participants et de leurs attentes : Un livret de "préformation" sera envoyé par courrier électronique au responsable de la formation des établissements où les participants travaillent. Ce responsable sera chargé d'imprimer le livret et de le remettre aux participants. Ce livret servira à évaluer les connaissances préalables des participants avant la formation, ainsi qu'à préparer la séance de présentation qui aura lieu le premier jour de la formation. Les participants pourront consigner par écrit leurs attentes, décrire de manière précise une situation vécue en lien avec la maltraitance/bientraitance et répondre à un test de positionnement. Si, toutefois, il n'est pas possible d'envoyer ce livret au responsable de la formation pour qu'il le transmette aux participants, les livrets seront imprimés et chaque participant devra le remplir en début de formation.

Le deuxième concerne l'évaluation des acquis de la formation : La vérification des acquis se fera en fin de formation à l'aide du remplissage d'un questionnaire d'auto-évaluation des connaissances et compétences acquises. Ce questionnaire permettra d'évaluer immédiatement les acquis de la formation, offrant ainsi un aperçu de la pertinence du contenu de la formation. Cet outil peut également être utilisé ultérieurement pour évaluer l'impact de la formation à plus long terme, ou lors des évaluations des salariés. Ce questionnaire n'a pas vocation à être traité par les services d'Idéage Formation.

Le troisième évaluera « à chaud » la satisfaction des participants et l'atteinte des objectifs de la formation : elle sera réalisée à l'aide d'un questionnaire (Évaluation de la satisfaction des participants, de la pertinence des méthodes pédagogiques, de l'animation, du déroulement de la formation et de l'atteinte des objectifs pédagogiques) qui sera rempli en fin de formation et associé au tour de table final. Le dépouillement, l'analyse et la synthèse des résultats de ces évaluations seront menés par les services d'Idéage Formation et transmis avec le rapport d'exécution de formation rédigé par le formateur. 

Le quatrième se propose de statuer à distance de la formation, par une évaluation « à froid » les répercussions de la formation sur les pratiques quotidiennes : Pour assurer une mesure précise de l'impact à long terme de la formation, une évaluation à froid sera réalisée trois mois après la session initiale, afin de déterminer l'intégration effective des compétences et des connaissances acquises et leur application pratique par les participants dans leur environnement professionnel.